jeudi 23 février 2012

Agissons

 Ne pas polémiquer, il n'est plus temps 
 Fais confiance disait le serpent à Mowgli du livre de la jungle tout en l'étouffant 
 Ouvrons les yeux et agissons en adultes responsables.
N'oublions pas que l'on juge un arbre à ses fruits.
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«Nous avons sauvé les gens plutôt que les banques»



Aspasia, avocate grecque et “nouvelle pauvre”….

Tout allait si bien pour Aspasia, avocate. Un bel appartement dans un quartier chic d’Athènes, des enfants dans une école privée, un mari entrepreneur… Aujourd’hui sans revenus, elle vit chichement, touchée de plein fouet par la déroute économique de son pays. Portrait.

Aspasia tourne en rond dans son bel appartement, dans une tenue passe-partout. Elle attend le début d’après-midi pour aller à la “laïki”, le marché en plein air, qui a lieu une fois par semaine sur la place. Parce que ce sera la fin du marché, l’heure où les producteurs bradent leurs marchandises à moitié prix avant de les remballer. Elle se regarde une dernière fois dans la glace et ne se reconnait pas.

Où est la brillante avocate, toujours habillée à la dernière mode, femme comblée, mère de deux enfants, notable de Kaisariani, un quartier tout proche du centre-ville d’Athènes ? Un quartier surgi de terre avec l’arrivée des réfugiés d’Asie Mineure, lors de l’échange de population gréco-turc de 1923.

Des petites maisons bâties de bric et de broc, avec jardins de vignes et lauriers. Et remplacées depuis une décennie par de magnifiques immeubles de standing, les rues pleines de restaurants branchés devant lesquelles stationnaient les voitures des nouveaux riches.

C’est au rez-de-chaussée d’un de ces immeubles que, revenue d’Angleterre après son doctorat, elle avait ouvert son appartement-cabinet. Sa vie professionnelle s’écoulait sans souci entre les rendez-vous et les plaidoiries au tribunal. Tout allait si bien pour elle : son mari s’était lancé dans le commerce des produits biologiques, les enfants allaient au jardin d’enfants bilingue (+ de 2.000 € par mois), une Philippine faisait le ménage. La misère racontée par ses grands-parents semblait bien loin.

Chute brutale

Aujourd’hui, Aspasia se demande si tout cela n’a pas été pas un mirage. Le cabinet ne fonctionne plus, quasiment plus, faute de clients. Finies les querelles de voisinages sur les murs mitoyens (le bâtiment a chuté de 60 %) , finis les divorces (les familles serrent les coudes), plus aucune rentrée d’argent. Et l’entreprise de Dimitri est en faillite, avec des milliers d’euros d’impayés. Les enfants ont été retirés de la crèche et la femme de ménage remerciée. C’est la grand-mère qui garde les petits, puisqu’elle habite désormais avec eux. La location du deux-pièces où elle vivait a été résiliée.

La chute est brutale. Aspasia, qui n’avait jamais tenu un budget de sa vie, rogne sur tout aujourd’hui. Elle a éteint le chauffage central et alimente la cheminée avec le bois ramassé illégalement dans la forêt proche de l’Hymette. Mais cela sera plus difficile maintenant, car Dimitri a eu un accident de voiture. Il s’en est sorti heureusement, mais la voiture est irrécupérable. Et avec l’argent de l’assurance, impossible d’en acheter une nouvelle, même d’occasion.

Tout était si dérisoire!

Alors Aspasia a repris le bus, ce qu’elle n’avait plus fait depuis qu’elle allait se promener avec son grand-père à l’Acropole, il y a bien longtemps. Pourtant elle ne se plaint pas. Sa meilleure amie a fait la semaine passée une tentative de suicide, comme le font de plus en plus de Grecs. Ne pouvant plus rembourser ses crédits, elle avait l’angoisse qu’on lui prenne sa maison. Heureusement, Aspasia l’a aiguillé vers une association qui s’occupe des dossiers de surendettement.

Aspasia jette un dernier coup d’œil à la décoration chic de son intérieur, qui lui parait aujourd’hui tellement dérisoire. Et avec son cabas, elle se dirige vers la place. Passant devant une soupe populaire, elle se rassure en se disant qu’elle n’en est pas encore là. Pour combien de temps ?

Source

REALINFOS

Info complémentaire:

Témoignage de David Kyriakidis sur le vrai visage de la Grèce après l’aide de l’UE….


Les moutons enragés

Son témoignage vient corroborer celui d’Aspasia entre autre au sujet de la foule de gens qui se présentent à la fin des heures d’ouverture des marchés pour bénéficier des prix réduits. Une situation qui risque malheureusement de s’étendre dans tout l’Europe d’ici peu.

«Nous avons sauvé les gens plutôt que les banques»

L’ancien ministre de l’Economie argentin, Roberto Lavagna, a sorti son pays de la crise en 2002, en se passant des services du FMI. Il préconise la même solution pour la Grèce.

L’ancien ministre de l’Economie argentin, Roberto Lavagna (REUTERS)

L’ancien ministre de l’Economie argentin Roberto Lavagna, 69 ans, est le principal artisan du redressement de l’Argentine engluée dans une terrible crise économique il y a dix ans. Lorsqu’il prend ses fonctions, en avril 2002, le peso vient d’être dévalué de 70%, le pays est en cessation de paiement, la dette privée s’élève à plus de 72 milliards d’euros, l’inflation annuelle flirte avec les 125% par an, le chômage explose, les petits épargnants sont ruinés et les troubles sociaux ont déjà fait plus de 30 morts dans le pays. Cet ancien ambassadeur auprès de l’Union européenne décide immédiatement de se passer de « l’aide » du Fonds monétaire international (FMI) et des marchés financiers. Quelques pistes à suivre pour la Grèce.


Quelles sont les grandes similitudes entre la crise argentine de 2001-2002 et la crise grecque ?

Au plan économique, tout est semblable. L’Argentine avait établi une parité fixe entre le peso et le dollar, la Grèce est ficelée à l’euro, perdant ainsi le contrôle de sa monnaie. Un taux de change fixe associant des pays à forte productivité et d’autres dont la compétitivité est beaucoup plus faible ne peut qu’engendrer une crise. La Grèce est déjà dans sa quatrième année de récession, l’Argentine l’était également. Le déficit fiscal, le déficit des comptes courants, la chute vertigineuse du PIB, l’endettement, l’explosion du chômage… toutes les grandes données macro-économiques sont similaires. En revanche, la situation sociale de la Grèce est bien meilleure que celle de l’Argentine à l’époque. Au plan institutionnel, l’Argentine était par ailleurs un pays isolé alors que la Grèce fait partie de l’ensemble économique le plus puissant du monde.

Comment avez-vous tiré l’Argentine du chaos ?

Dès mon entrée en fonction, en avril 2002, j’ai décidé de changer radicalement notre manière de penser la sortie de crise.. Le mois suivant, j’étais à Washington pour rencontrer les dirigeants du Fonds monétaire international et leur expliquer que nos rapports allaient s’en ressentir. Depuis le début du marasme économique, en 1998, nous avions déjà eu deux programmes du Fonds pour un total de 51 milliards d’euros. Les deux ont été des échecs retentissants et certaines voix s’élevaient pour demander une troisième tournée de quelque 17 milliards supplémentaires.

Je n’ai pas voulu suivre cette voie et j’ai expliqué au Fonds que nous ne voulions plus de prêt et que nous sortirions seuls de la crise. La seule chose que j’ai demandé était un roll over partiel de toutes les échéances. Je me suis également engagé à payer les intérêts de la dette et une partie du capital. Mais pas tout et pas tout de suite. Cette position était tout simplement impensable pour le FMI car nous affichions notre volonté de fixer nous même notre propre politique économique. J’ai du leur expliquer trois fois de suite ma position avant qu’ils finissent par comprendre. A partir de là nous avons arrêté de soutenir financièrement les banques alors que le FMI nous l’imposait, exigeant même que nous privatisions la Banque de la Nation. Mais comme nous étions sorti du jeu, le Fonds n’avait plus de moyen de pression sur l’Argentine!

Vous avez donc oeuvré contre le FMI et vos principaux créanciers ?

Le sorties de crise se font en dehors des chemins tracés par le FMI. Cette institution propose toujours le même type de contrat d’ajustement fiscal qui consiste à diminuer l’argent qu’on donne aux gens – les salaires, les pensions, les aides publiques, mais également les grands travaux publics qui génèrent de l’emploi – pour consacrer l’argent économisé à payer les créanciers. C’est absurde. Après 4 ans de crise on ne peut pas continuer à prélever l’argent aux mêmes. Or c’est exactement ce qu’on veut imposer à la Grèce! Tout diminuer pour donner aux banques. Le FMI s’est transformé en une institution chargée de protéger les seuls intérêts financiers. Quand on est dans une situation désespérée, comme l’était l’Argentine en 2001, il faut savoir changer la donne.

Selon vous les plans d’austérité et de rigueur ne sont pas nécessaires mais c’est pourtant ce qu’on impose à la Grèce…

A tort car l’argent prêté risque de ne jamais être remboursé et le déficit fiscal grec est plus élevé aujourd’hui qu’avant la première injection d’argent frais. Ce sont les mêmes éternelles erreurs. C’est le secteur financier qui impose sa manière de voir les choses au monde entier. On préfère sauver les banques plutôt que les gens qui ont des crédits immobiliers à rembourser. La première chose qu’on a faite nous, c’est de rallonger les échéances pour les propriétaires endettés. Les fonctionnaires du FMI nous ont alors dit que nous violions les règles essentielles du capitalisme! Ils oubliaient simplement que des gens ruinés ne consomment plus, ce qui obère une relance par la croissance.
Au lieu de payer les banques, la Grèce devrait investir dans l’éducation, les sciences et la technologie, financer des infrastructures et récupérer ainsi une certaine productivité, ne serait-ce que dans les secteurs des services ou du tourisme.

Vous devez avoir beaucoup d’ennemis chez les banquiers…

Ils me détestent! Ce qui ne les a pas empêché de frapper à notre porte pour nous prêter de l’argent 48 heures exactement après que nous avons terminé la restructuration de notre dette en 2005! Or j’ai refusé ces offres intéressées en leur répondant que nous ne reviendrons pas sur le marché financier avant 2014 car nous n’en avons plus besoin. Pourquoi 2014, simplement parce qu’a cette époque la dette sera seulement de 30% du PIB, la moitié des critères européens de Maastricht! Je pense qu’un pays comme l’Argentine ne doit pas être tout le temps présent sur le marché financier. C’est un risque beaucoup trop grand d’augmenter à nouveau la dette. Le problème c’est que ce sont les banquiers eux-mêmes qui estiment qu’il est positif pour l’image d’un pays d’emprunter à l’international. Il est clair que si je vendais des tomates, je trouverai très bien qu’on en mange! Eux ils vendent de l’argent.

Recueilli par Gérard Thomas, à Buenos Aires

Choix-Réalité

Mais pour ça, il faut avoir LE bon ministre étique et intègre envers le peuple pour le faire, ce qui fait cruellement défaut en Grèce, c’est pratiquement rendu tous des banquiers qui sont au commande. Merci Rosa!


Ce temps là est Fini !

Nouvelle énergie pour la Nouvelle Terre

Ce temps là est fini où l’on a pris la terre

Pour notre vide ordure, ce temps là est fini !

Et si tu crois encore tous ceux qui déblatèrent

En vantant la croissance comme un souffle infini,

Le réveil sera dur. Tout ce qui croît décroît.

C’est une roue qui tourne, n’y cois pas, c’est ton droit.


Au nom de cet absurde, ils ont fait de la terre

Une désolation de peuples en misères.

Ce temps là est fini, la terre est en éveil

Elle ouvre grand son cœur aux rayons du soleil,

Elle assèche les fleuves de ce sang répandu,

Des animaux, des hommes, ceux qui l’ont défendue


Le temps va de l’avant et toujours de l’avant,

Et rien, au grand jamais, ne se fait comme avant.

Ne crois pas ceux qui disent que l’histoire se répète,

La vie va de l’avant, jamais rien ne l’arrête

Ils ont beau faire et croire, tout s’en va en spirale,

Aspiré par les flots d’une aurore abyssale


Ce temps là est fini ce temps de l’illusion

D’apporter aux sauvages la civilisation.

D’avoir violé l’Afrique, les indiens d’Amérique,

en laissant derrière soi une terre cadavérique.

Ce temps là est fini, terre mère vous le dit,

C’est ici que s’achève enfin la tragédie.


Regardez les oiseaux observez le soleil

Tout est changeant tout va vers un nouveau réveil

Ne vous attardez plus sur les crimes passés,

Les vieux temples s’effondrent, nous sommes devancés

Par l’homme qui recrée l’univers et le monde

L’homme Dieu que la terre accueille dans ses ondes.


Ce temps là est fini où le règne animal

Par l’homme dévoré se trouve mis à mal,

Où l’esprit des forêts réfugié dans la terre

Ne dis plus rien, se tait, dans un sombre cratère.

Ce temps là est fini, hommes, n’essayez pas

De retenir la terre et d’arrêter son pas.


Tous ceux qui vous brandissent les rêves chimériques

Ne sont plus que des ombres au discours mercatique.

Tout cela ne tient plus car ce temps est fini,

La terre les congédie dans un brouillamini

Homme Dieu lève toi, rejoins tes hommes frères

Ne te raccroche pas au monde délétère

Il n’est plus qu’un cadavre qu’on met sous perfusion,

Détourne un peu les yeux de ta télévision

Regarde et vois la terre qui t’invite au voyage

Qui te propose enfin d’ouvrir une autre page


Levons nous tous ensemble

Que la terre nous rassemble

Tu es anonymous ou tu es indigné,

Ou simplement celui qui n’est plus aligné

Sur la trame du temps de ce monde abîmé

Ce temps que notre terre ne peut plus animer


Ce temps là est fini, ce temps des grandes peurs

Si tu veux continuer, attendre le sauveur

Tu le peux, c’est ton choix, mais la terre s’en va

Se faire une beauté nous rejouer la diva.

Tu peux encore la suivre ou passer ton chemin,

Tout se crée maintenant il n’y a pas de demain.


NOUS CRÉONS NOTRE MONDE


Alexandre le Grec

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