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39 min ·
Comment les agents de Big Brother manipulent l’opinion sur Internet
Des documents transmis par Edward Snowden montrent une partie des outils dont disposent les espions britanniques pour tenter de manipuler l’opinion publique sur Internet.
Des documents transmis par Edward Snowden montrent une partie des outils dont disposent les espions britanniques pour tenter de manipuler l’opinion publique sur Internet.
Si les révélations d’Edward Snowden sur l’étendue des moyens utilisés par les services secrets occidentaux ont largement porté sur la surveillance massive de la vie privée des individus, il est un autre aspect qui commence tout juste à être révélé à travers d’autres documents transmis par l’ancien agent de la NSA : la manipulation des foules. Les services secrets utilisent Internet pour influencer l’opinion publique, et utilisent pour cela des méthodes qui franchissent parfois la ligne rouge.
Le site The Intercept fondé par le journaliste Glenn Greenwald (qui a révélé la plupart des informations connues grâce à Edward Snowden) a ainsi publié lundi de nouveaux documents datés de 2012 qui concernent les activités de manipulation psychologiques opérées par le GCHQ, l’agence des services secrets britanniques. Celui-ci dispose d’une division interne, le Joint Threat Research Intelligence Group (JTRIG), qui a mis au point une boîte à outils que les espions peuvent utiliser pour manipuler les foules et/ou ruiner la réputation d’une cible.
Détaillées dans un Wiki interne au GCHQ, dans lequel le JTRIG prévient les agents qu’il ne s’agit pas d’un catalogue exhaustif, la boîte à outils propose notamment le nécessaire pour :
- altérer le résultat d’un sondage en ligne ;
- masquer des publications sur les murs Facebook (toute ressemblance avec une expérimentation du réseau sociale est fortuite) ;
- supprimer au plus vite une vidéo « extrémiste » ;
- « produire ou disséminer du multimédia par le web dans le cadre d’opérations d’information »
- envoyer en masse des e-mails ou SMS pour soutenir une campagne d’information (ou de désinformation) ;
- bloquer l’envoi d’e-mails ;
- accroître artificiellement le trafic vers un site web et augmenter le nombre de pages vues sur des sites web (pour faire croire à leur popularité et donc leur crédibilité );
- « amplifier un message donné, normalement en vidéo, sur les sites web multimédia (YouTube)« , avec le même objectif ;
- lancer des attaques de déni de services (DDOS) contre des serveurs web pour empêcher la lecture d’un contenu hébergé ;
- envoyer un e-mail en utilisant l’adresse et l’identité d’un tiers ;
- masquer des publications sur les murs Facebook (toute ressemblance avec une expérimentation du réseau sociale est fortuite) ;
- supprimer au plus vite une vidéo « extrémiste » ;
- « produire ou disséminer du multimédia par le web dans le cadre d’opérations d’information »
- envoyer en masse des e-mails ou SMS pour soutenir une campagne d’information (ou de désinformation) ;
- bloquer l’envoi d’e-mails ;
- accroître artificiellement le trafic vers un site web et augmenter le nombre de pages vues sur des sites web (pour faire croire à leur popularité et donc leur crédibilité );
- « amplifier un message donné, normalement en vidéo, sur les sites web multimédia (YouTube)« , avec le même objectif ;
- lancer des attaques de déni de services (DDOS) contre des serveurs web pour empêcher la lecture d’un contenu hébergé ;
- envoyer un e-mail en utilisant l’adresse et l’identité d’un tiers ;
Déjà en février dernier, The Intercept avait publié de premiers documents, plus révélateurs encore, sur les tactiques employées par le GHCQ. Il s’agissait par exemple de réaliser des « opérations sous faux drapeau », c’est-à-dire de publier des contenus sur Internet en prétendant à tort qu’ils émanent d’une personne ou d’un groupe dont on veut atteindre à la réputation, de publier de « faux billets de blogs de victimes » pour se plaindre d’agissements imaginaires de la part de la cible, ou encore de publier de fausses informations sur les forums ou à travers la presse.
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