Jeudi 19 septembre 2013 Cécile Chevré Waouh, Ben, vraiment ? Je dois avouer que le président de la Fed m'a surprise hier soir, en annonçant aucun changement à sa politique de rachats de bons du Trésor, aucun ralentissement... Alors, oui, certes, je n'avais aucun doute sur le fait qu'un arrêt du QE était absolument impossible -- ce fameux problème de dette publique US et le ralentissement des achats de bons du Trésor par les investisseurs étrangers dont je vous parlais vendredi dernier -- mais je pensais que le président de la Fed donnerait un signe fort aux critiques (de plus en plus nombreux) de sa politique en ralentissant légèrement (de 10 à 15 milliards de dollars) ses achats. Eh bien non. C'était bien la peine d'annoncer ce ralentissement en mai dernier et affirmer haut et fort que la Fed prévoyait un arrêt définitif du QE l'année prochaine ou en 2015 pour reculer ainsi. Entre-temps, les rendements obligataires ont remonté partout dans le monde (à un niveau pour le moment tout à fait soutenable) et les pays émergents ont été frappés par une hémorragie de liquidités qui a fait craindre une crise semblable à celle de 1997. L'inflation passe à la trappe Remarquez, j'aurais dû me douter que Bernanke se montrerait beaucoup moins frileux qu'anticipé. La seule raison qui pousse la Fed à s'interroger sur sa politique, ce sont les menaces d'inflation. Or, comme le soulignait Mathieu Lebrun mardi dernier à ses abonnésd'Agora Trading : "l'inflation ne sera clairement pas un sujet de préoccupation pour les membres de la Fed (l'indice CPI des prix à la consommation, indicateur d'inflation suivi par le Fed, a à peine progressé en août, de 0,1%, soit moins que les attentes des économistes)". La Fed a expliqué sa décision par un taux de chômage qui reste élevé et par la peu brillante croissance américaine. Hum... Deux faits qui étaient connus en mai dernier, au moment où Bernake affirmait sa volonté de mettre fin au QE. It's economy, stupid ! Que s'est-il passé ? Pour le moment, le simple qualificatif qui me vient à l'esprit est "stupide". Après autant de remous sur les marchés, l'annonce d'un ralentissement, même minime, de 5 milliards de dollars n'aurait provoqué aucune politique et aurait donné un signal fort : la Fed est consciente que sa politique conduira à l'inflation. A croire que Ben Bernanke est préoccupé par une seule et unique chose : son statut de sauveur de l'économie américaine. Ce qui est plus qu'inquiétant. En attendant, les marchés ont réagi... très logiquement. Les actions ont bondi, le dollar a baissé, l'or est reparti en hausse, comme l'expliquait Simone Wapler dansL'Investisseur Or & Matières ce matin (au passage, signalons que Simone n'a jamais cru ne serait-ce qu'à un ralentissement du QE !) : "Je vous l'avais dit et répété, la Fed ne PEUT pas arrêter la planche à billets. Il n'y a pas de bouton 'arrêt' sur cette machine infernale. L'arrêt se fait par la destruction monétaire." "L'or et le pétrole ont donc fortement rebondi. L'once d'or est passée de 1 300 $ à 1 360 $ au moment de l'annonce de la Fed, soit +4,6%. L'argent a bondi de 9% et l'or en euro est aussi passé de 972 euros à 1 008 euros soit +3,7%. Au moment où je vous écris, l'or affiche 1 372 $, le silver 23,11". Qu'est-ce que cela signifie pour vous ? 1. Que malgré des plus hauts largement dépassés, les marchés actions vont continuer à progresser dans les semaines qui viennent. Et qu'il vous falloir résister aux sirènes boursières. Cette hausse, profitez-en, oui, mais avec prudence. J'insiste vraiment sur ce point. Ne vous laissez pas griser. IMPOTS : Nul n'est tenu de payer le prix fort ! Découvrez les conseils de notre spécialistepour minimiser votre facture fiscale... en toute légalité ! Pour les investisseurs long terme : ce n'est clairement pas le moment d'acheter. Nous sommes au plus haut et nous n'échapperons pas à un retournement des marchés actions. Pour les investisseurs court terme : faites-vous plaisir et privilégiez les actions déclassées (tout en gardant en tête que l'euphorie ne va pas durer [Amateur de gains à deux voire trois chiffres ? Découvrez le service de notre analyste Mathieu Lebrun, et visezdes gains vraiment spectaculaires (jusqu'à 300% en quelques jours !) sans jamais lésiner sur les règles de money management : tout est expliqué ici...] 2. Les liquidités vont refluer à nouveau vers les émergents. Après la déculottée de ces derniers mois, les Bourses émergentes sont aujourd'hui vraiment attractives -- c'est l'occasion d'en profiter. C'est d'ailleurs ma stratégie dans Défis & Profits. Dans le dernier numéro, je reviens sur la crise de 1997, ses similitudes avec la situation actuelle et je vous propose des critères pour choisir les pays émergents qui sauront résister aux tempêtes nées sous les auspices de la Fed... Je vous le disais plus haut, cela m'étonnerait beaucoup que les pays émergents aient apprécié la volte-face de Ben Bernanke. Possible que l'expérience de ces derniers mois engendre une méfiance accrue des pays émergents envers le dollar et la dette libellée en billets verts. Et cela serait une bonne chose. 3. Poursuite de l'impression monétaire = risques d'inflation accrus... et donc mouvement de refuge vers les métaux précieux. L'or n'est pas mort, et ne se laissera pas enterrer. Si vous ne l'avez pas encore, profitez de la faiblesse actuelle des cours pour acheter. ARTICLES LIÉS :- See more at: http://quotidienne-agora.fr/2013/09/13/tout-va-pas-si-mal-que-cela/#sthash.VUhrs5Qn.dpuf |
jeudi 19 septembre 2013
Stupide !!!
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire