dimanche 7 avril 2013

De l'inertie à la paralysie

Pour essayer d'y comprendre quelque chose

François Hollande : De l’inertie à la paralysie
Dimanche 7 avril 2013 par Jean-Marc Sylvestre      
Par Jean-Marc Sylvestre. 
François Hollande avait l’ambition d’être un Président normal. Eh bien, c’est gagné. Cette semaine, il a réussi à dépasser l’objectif au point de devenir un président supranormal, sorte d’OVNI de la démocratie. Un ministre en correctionnelle, un ami dans les îles Caïmans, une majorité qui se scinde en deux et des électeurs complètement écœurés. Une économie qui part à la dérive. François Hollande a réussi à être un président plus que normal de la Ve République. On reprochait à Georges Pompidou de fréquenter un peu trop le milieu du show-biz et les plages de St-Tropez, mais finalement il pouvait venir en Porsche à Élysée, ça ne choquait personne. Il y avait du grain à moudre à l’époque. De la croissance et des emplois.
Quand Valery Giscard d’Estaing rentrait à l’Elysée à l’heure du laitier non sans avoir heurté un camion de livraison sur les quais rive droite, ça faisait sourire tout le monde. Quand on a appris qu’il avait reçu des diamants de Bokassa, l’opinion publique ne lui a pas pardonné. C’était le début de la crise. La montée du chômage.
François Mitterrand a géré le pays pendant 14 ans en dissimulant de façon habile ses vies personnelles multiples, en cachant son goût pour l’argent et l’affection qu’ il portait à ceux de ses amis qui en avaient beaucoup, et puis en lâchant les ministres confondus de turpitudes incompatibles avec la morale de gauche. L’un de ses collaborateurs et amis les plus fidèles s’est quand même « flingué » à l’intérieur même du palais de l’Elysée et un de ses ministres de l’économie s’est mis une balle dans la tête dans un jardin de Nevers pour avoir accepté un prêt de 1 millions de francs à l’époque afin de boucler l’acquisition d’un 4 pièces à Paris. La gouvernance a ses raisons (d’Etat) que la raison ne veut pas toujours voir.
Jacques Chirac a lui aussi un peu trop aimé les sponsors riches mais il s’est arrangé pour en faire porter l’opprobre par ses proches. Sa majorité ne le suivait pas, donc il l’a renvoyée mais sans jamais la retrouver. C’est Alain Juppé qui a payé pour tout… pour les fautes politiques et les fautes de goût.
Quant à Nicolas Sarkozy, l’histoire est très proche. Il ne s’est jamais remis d’avoir eu la passion non pas de l’argent mais de fréquenter ceux qui en ont acquis beaucoup. L’envie d’appartenir à ce monde qui n’était pas le sien. L’affaire du Fouquet’s lui a collé aux basques pendant toute la durée du quinquennat. « La crise, c’est comme la mer qui se retire à marée basse, dit Warren Buffet. Elle laisse sur la grève un tas d’épaves qu’on avait essayé d’immerger. » La crise a fait que les opinions publiques ne pardonnent plus rien aux responsables politiques. Ou alors plus tard.
François Hollande en a fait les frais cette semaine. Après une communication à la télévision complètement ratée, voilà qu’il se retrouve avec un ministre des plus importants confondu de mensonge énorme et de fraude fiscale, et de compte en suisse, et de blanchiment d’argent mal acquis auprès des laboratoires pharmaceutique et d’une administration des finances qui a peut-être essayé de le couvrir. Bref,  la totale. Plus grave encore, le voilà soupçonné d’avoir su et de n’avoir rien fait. Péché de faiblesse et d’impuissance. D’inexpérience ou de naïveté. Ou alors de cynisme. Même Costa-Gavras au temps d’Yves Montant n’aurait jamais imaginée un tel scenario, avec des personnages aussi « riches ».
Surtout que dans le même temps, on apprend que l’un de ses camarades de promotion auquel il avait confié la gestion des comptes de campagne, fréquente lui -pour ses affaires- les paradis fiscaux. Si l’ennemi numéro 1 de la France était effectivement la finance internationale, on aura appris cette semaine que l’ennemi était à l’intérieur du système.
Pour couronner le tout on ne peut pas dire qu’il ait une majorité homogène et décidée à le soutenir. Au contraire, elle lui fait « la greule, et elle a des raisons de le faire ». Quant aux ministres du gouvernement, ils sont tous aux abris en espérant sauver leur job, c’est-à-dire leur fauteuil, leur titre et leur voiture.
Machiavel, le Prince, doit se ronger les ongles au paradis des élites mondiales dont il est le parrain…
Cette semaine restera donc un cas d’école qu’ on étudiera dans les facultés ou à l’ENA pour illustrer ce qu’il ne faut surtout pas accepter dans le fonctionnement d’une démocratie, pour étudier un exemple d’incompétence rare dans management d’une gouvernance et de désastre dans la gestion politique des reformes.
Dès la fin de son émission de télévision, la semaine précédente, François Hollande s’est bien douté qu’il l’avait ratée. Il a d’ailleurs sans attendre sermonné ses conseillers en communication, Claude Serillon (avec lequel d’habitude, il adore faire des jeux de mots) et Aquilino Morelle. Emission trop normale sur un plateau trop froid. Sur le fond, il a aussi raté son coup. Il voulait convaincre que tout ce qui avait été fait jusqu’à maintenant était bien (la trousse à outils) mais en même temps, il devait préparer les esprits à des réformes de structure un peu douloureuses. En fait, il n’a convaincu personne. Il a perdu une partie de ses électeurs qui sont de plus en plus déçus sans pour autant récupérer des soutiens à droite ou au centre. Il a, ce soir-là, perdu sur les deux tableaux.
Du coup, François Hollande est de plus en plus écartelé. Écartelé entre ce qui lui revient de l’état d’esprit des vieux et surtout des jeunes militants et de ce que lui disent les seuls ministres dans lesquels il a peu près confiance et qui sont plutôt dans le camp des socio-démocrates .Ce sont ces ministres là et eux seuls qu’il consulte parfois : Laurent Fabius, Stéphane Le Foll, Manuel Valls, Pierre Moscovici, Jean-Yves le Drian, et Jean-Marc Ayrault. Les autres, il s’en méfie ou s’amuse de leur incompétence, de leur naïveté ou pour certains de leur obstination radicale à respecter les dogmes de gauche. La majorité de ministres qui n’appartiennent pas au cercle des fidèles sont jeunes. Ils n’ont aucune expérience, ils sont arrivés là plein d’illusions. Après 11 mois de gouvernement, ils sont exténués par le stress, les horaires (pas de 35 heures). Ils sont vidés parce qu’ils n’ont plus le temps de travailler sur le fond, de réfléchir et de consulter, ils tournent en rond. Aujourd’hui ils sont tétanisés par la peur.
De cette émission de télévision, François Hollande ne va retenir qu’ une chose et ça l’afflige : le surnom de « M. Bricolage ». Et pourtant, tous les jeunes (trop jeunes) conseillers qui grenouillent à l’Elysée étaient emballés par « cette idée de la boite à outil », sauf les vieux routiers de la politique et du pouvoir qui savaient bien qu’un président est autre chose qu’un mécanicien. Mais eux, on ne les écoute pas tout le temps.
M. Bricolage a donc passé un très mauvais week-end pour plonger en début de semaine avec l’affaire Cahuzac qui ne l’a pas surpris. Il s’y attendait, mais pas si vite. Il espérait un miracle. C’était tellement gros que ça ne pouvait pas se passer comme ça.
En allant voir le juge, Jérôme Cahuzac a pris tout le monde de court. En démissionnant, il avait perdu la main. En faisant de la résistance, il l’a reprise.
C’est son nouvel avocat Jean Veil qui lui a conseillé cette attitude pour maitriser la communication et ménager l’avenir. C’est encore son avocat qui lui conseillait samedi de faire savoir qu’il n’allait pas abandonner son siège de député, histoire de faire monter la pression, parce que tous les cadres du Parti socialiste savent que son retour dans l’Hémicycle serait dévastateur. Le président de l’Assemblée nationale n’a pas cessé de négocier son retrait, alors qu’il devrait imposer le non-retour. Cahuzac a compris que s’il voulait protéger une parcelle de son avenir, il fallait qu’il soit dans le rapport de force.
Coïncidence ou pas, Jérôme Cahuzac a commencé à fréquenter Jean Veil dans le cadre de l’affaire Tapie. Jean Veil était l’avocat du crédit Lyonnais et de Jean Peyrelevade. C’est eux qui ont fait la guerre à Bernard Tapie pendant des années pour le contraindre à la faillite. Quand Bernard Tapie a obtenu un arbitrage favorable et touché les indemnités plantureuses, Jean Veil a vécu cela comme un échec.
C’est Jérôme Cahuzac, ministre du Budget, qui a mené au nom du Parti socialiste la contre-offensive en direction de Christine Lagarde pour récupérer l’argent et prouver que la procédure d’arbitrage s’était trompée et avait trompé les contribuables. C’est à ce moment-là que Cahuzac a retrouvé Jean Veil, qui connaissait tous les dossiers. Il n y a évidemment pas de rapport entre l’affaire Cahuzac et l’affaire Tapie… Hormis cette coïncidence.
Aujourd’hui, Jérôme Cahuzac, sachant qu’il peut faire beaucoup de dégâts collatéraux, doit faire un peu de chantage pour obtenir des protections. Il sait aussi le caractère indécis de François Hollande.
Après avoir été « M. Bricolage », François Hollande est donc devenu cette semaine « Monsieur je ne sais rien ». Pour les comptes en suisse, « il ne savait pas ». Pour les paradis fiscaux fréquentés par un de ses proches, « il ne savait pas ». Il ne savait rien mais pour la première fois il s’est mis en colère.
Colère noire, colère d’affolement. Parce qu’il s’est aperçu pendant son voyage au Maroc «qu’il serai obligé de réagir ». Tant qu’il n’y avait que le scandale Cahuzac à gérer, il pouvait déporter le problème sur son Premier ministre et gagner du temps. Comme à son habitude. Ne rien dire. Ne rien faire. Mais maintenant que les scandales se multiplient et se rapprochent de lui, le tissu socialiste se fissure, les troupes grognent et c’est peu dire.
Pour une raison simple, l’ADN de la gauche se retrouve trahie. Cette ADN était faite de  vertu, d’honnêteté, de générosité, de transparence. A gauche, tout le monde, il est bon et gentil… A droite, ils sont forcément méchants. Forte de cette certitude idéologique, la gauche avait toujours raison et les cadres du mouvement s’étaient érigés en directeurs de conscience, porteurs de vertu et professeurs de morale. Parfois, il y a du Robespierre ou du Saint-Just, chez les dirigeants du Parti socialiste.
Cette semaine, cet ADN s’est déchiré face à la réalité de certains comportements humains et du coup la base oscille entre le désespoir, le découragement et la rage. Ce qu’indique l’effondrement total des cotes de popularité.
François Hollande, qui comptait sur cette force de l’idéal socialiste pour faire passer des reformes compliquées et douloureuses, se retrouve complétement désarmés. Comment faire accepter un allongement de la durée de cotisation a des gens qui ont perdu confiance en vous ? Comment obtenir une réduction des dépenses publiques, c’est à dire du nombre de fonctionnaires, à des gens qui n’en reviennent pas d’avoir été trahi à ce point ?
C’était déjà pas facile, parce qu’on avait quand même soigneusement oublié de mettre ces réformes au programme, mais maintenant qu’on s’aperçoit que le ministre chargé de lutter contre la fraude fiscale fraudait le fisc lui-même et pour son propre compte, les électeurs auraient l’envie de se révolter et de mettre le feu à Bercy qu’il ne faudrait pas s’en étonner.
C’est le risque de révolte ou, plus probable, de paralysie du travail administratif qui poussera François Hollande à changer son gouvernement. C’est le seul moyen de justifier un changement de politique. Mais il le fera au dernier moment. Un peu avant le début de l’été. Avec des hommes comme Louis Gallois ou Pascal Lamy, qui sera libre de tout engagement à OMC, et qui pourrait ne pas s’embarrasser de politique politicienne. Un peu comme Mario Monti en Italie. En clair, un gouvernement de crise pour sortir de la crise.
Le monde des affaires a bien conscience qu’on est rentré désormais dans les zones à risque avec une gestion des affaires économiques qui part dans tous les sens.
Le ministre de l’Economie, Pierre Moscovici, très secoué par sa mise en cause dans l’affaire Cahuzac, est épuisé. Entre les aller-et-retour à Bruxelles, les plateaux de télévisions où il est obligé de se défendre du procès qui lui prêté l’intention d’avoir protégé Jérôme Cahuzac, les entretiens permanents avec le président de la République et les séances à l’Assemblée, il essaie de temporiser sur la situation économique.
Il n’échappe pas aux contradictions. Vendredi dernier, il reconnaissait que la croissance serait proche de zéro alors que la prévision officielle est encore calée à 0,8%. Mais aussitôt après, il rassurait des syndicats en leur expliquant que les « fondamentaux restaient bons puisque les taux d’intérêt sont historiquement bas, preuve que les investisseurs internationaux nous font confiance ». La réalité de ces chiffres est que « plus personne en Europe n’emprunte de l’argent à plus de dix ans », même pas l’Allemagne qui est à l’équilibre budgétaire. Le seul pays qui a un besoin croissant de financement, c’est la France. Les investisseurs n’ont pas d’autres terrains d’atterrissage où investir. Ils font donc un pari. Pour le moment ça marche, mais c’est du poker menteur. Ce n’est pas le signe que la situation française est bonne, c’est le signe qu’il n y a pas d’autres opportunités d’investissement en Europe.
L’Europe dans son ensemble est plombée et elle risque de plomber l’économie mondiale. Du coup, les pressions internationales auprès de la Banque centrale européenne se font très pressente. Mario Draghi, le président de la BCE est harcelé pour faire redémarrer la planche à billets, accroitre le montant des liquidités. Un peu comme la banque du Japon ou d’Angleterre. Mais il s’y refuse tant que des grands pays comme la France n’ont pas entamé et assumé les grandes réformes de structure : le travail pour plus de compétitivité, l’Etat et l’administration pour moins de fonctionnaires et de dépense publique, le modèle social pour moins de déficit de la sécurité sociale. La France n’a pas entendu les remontrances de Mario Draghi, les affaires faisaient trop de bruit.
Mais la France a été montrée du doigt cette semaine comme jamais elle ne l’avait été. La presse anglo-saxonne a écrit que l’affaire Cahuzac était la conséquence de la surfiscalité française : « les impôts sont tellement lourd en France que même le ministre chargé de les calculer a essayé d’y échapper ». Très british comme plaisanterie. Peu probable que David Cameron se risque à la reprendre quand il viendra à l’Elysée mardi soir.
La presse allemande est beaucoup plus sévère avec François Hollande, puisqu’elle s’interroge pour savoir si le président a les « épaules assez large pour être président d’un si grand pays ». On n’en sort pas !
La presse américaine, elle, est venue voir de près comment Bercy fonctionnait et s’est intéressée à Arnaud Montebourg. Il a donné une interview au Wall Street journal dans laquelle il a annoncé, comme si de rien n’était, que la France pourrait vendre certains participations industrielles pour renflouer les caisses du budget. Lui, l’homme de Fleurange, le pourfendeur de Mittal, les Américains n’en reviennent pas ! Décidément, ce pays est difficile à lire. Il a d’ailleurs confirmé que la France avait vendu 3,12% du capital de Safran, pour un montant de 500 millions d’euros. Devant la perspective des privatisations, le monde de la banque et de la finance s’est subitement excité à la lecture du Wall Street journal jusqu’au moment où le cabinet a recadré le propos du ministre. « Il ne s’agit en aucun cas de privatisations ; il ne peut s’agir que de céder des participations, sans pour autant perdre le pouvoir d’influencer les stratégies industrielles. » Une fois de plus, un ministre parle aux Anglo-Saxons la langue de la responsabilité et revient à Paris pour parler la langue de bois.
En attendant, le listing des participations d’Etat qui pourraient être à vendre sans l’être officiellement circule dans tous les états-majors bancaires. EDF, un joyau ou l’Etat possède encore 85%, ce qui représente 500 milliards d’euros et Areva, 87%, mais c’est stratégique nous dira-t-on, sans savoir expliquer pourquoi la France a besoin de posséder ces entreprises. Air France encore 15%, France Telecom, 27%, EADS, 15%, Renault 15%… La semaine prochaine, François Hollande reçoit quelques grands patrons français dont Stéphane Richard le président de France Telecom. Il y a deux mois, le PS voulait sa peau. Aujourd’hui, on va éviter la chasse aux sorcières. Le climat ne s’y prête pas. N’empêche que dans beaucoup d’entreprise d’où l’Etat pourrait se désengager, le gouvernement préfèrerait placer des amis.
Le monde des affaires regarde cette agitation avec beaucoup d’attention. Il s’est ému cette semaine quand on a appris que le groupe des magasins Printemps allait être racheté par des fonds du Qatar. C’est un investissement emblématique de plus, après les grands palaces parisien, le PSG et des chaines de télévisions. Les grand patrons français, de la BNP par exemple, ne sont pas contre l’arrivée de fonds étrangers dans l’économie française, au contraire, mais ils s’étonnent que le Qatar ait pu acheter le printemps pour 1,6 milliards d’euros alors que l’année dernière, la famille Moulin, qui possède le groupe des Galeries Lafayette que dirige Philippe Houret, s’était faite évincée en offrant pourtant 1, 8 milliards d’euros. Il y aurait donc deux poids, deux mesures.
Le patronat français s’étonne de ne pas être dans le secret de ces tractations, il regrette que le Medef soit aussi mal positionné du côté de Bercy. C’est sans doute pourquoi les grands patrons du CAC 40 poussent la candidature de Fréderic Saint-Geours à la présidence du Medef. A 63 ans, le collège des grands ne le considère pas comme un chef d’entreprise brillantissime mais comme un des managers du groupe PSA Peugeot-Citroën, qui est en perdition. La seule qualité qui justifie le soutien des grands patrons, c’est son origine de haut fonctionnaire (l’ENA) et son début de carrière dans les cabinets ministériels. Il a dirigé le cabinet d’Henri Emmanuelli. Pour les grands patrons, c’est un atout. Ils ont besoin de quelqu’un qui sache parler à l’oreille des socialistes. Frédéric Saint-Geours est marqué à gauche. Il ne s’en cache pas, il sait que c’est un avantage. Même si être à gauche est de moins en moins tendance du côté de Bastille. Pour les patrons parisiens, ça couterait toujours moins cher qu’une armée d’avocats et de lobbyistes.
Le problème de Saint-Geours, c’est que les patrons de PME-PMI de province n’ont pas besoin d’un président qui aurait les codes d’entrée à l’Elysée. Donc eux, les petits et les sans grade de l’industrie française, vont sans doute lui préférer un Pierre Gattaz qui a, en plus des codes d’entrée, un look d’autodidacte, ou alors un Geoffroi Roux de Bezieux porteur d’une plus grande modernité.
Cela dit, c’est quand même extraordinaire qu’au patronat on en arrive à souhaiter un président qui serait Hollandais-compatible. Faut-il que l’organisation de la gouvernance française soit devenue compliquée et ambiguë pour en arriver là. Un président de Medef devrait avoir autre chose à faire que de décrypter quotidiennement l’action un peu floue du président de la République.

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